Depois de permanecer seis meses na clandestinidade, a militante abertzale Aurore Martin anuncia, numa entrevista concedida a Le Journal du Pays Basque, que decidiu regressar à vida pública. Assume que a sua entrega às autoridades espanholas se irá concretizar, que será levada até à Audiência Nacional e que será encarcerada.
«Le temps est venu pour moi de retourner à la vie publique»
La militante abertzale Aurore Martin annonce son retour imminent dans deux entretiens accordés au Journal du Pays Basque et au site Mediapart. L'intégralité de l’interview sera publiée dans l'édition papier de ce week-end, dès demain, samedi.
Depuis qu'elle a décidé, il y a six mois, de ne plus honorer son contrôle judiciaire et de ne plus se montrer publiquement, elle vit cachée. Aurore Martin fait l'objet d'un mandat d'arrêt européen, ordonné par la Justice espagnole et validé par la Cour de cassation française, en décembre dernier. En cas d’arrestation, la militante de Batasuna sera livrée aux autorités espagnoles dans un délai de dix jours. Elle risque une peine de douze ans d'emprisonnement dans l’Etat espagnol pour avoir participé à une conférence de presse à Iruñea, un meeting dans la même ville et une réunion en Araba.
[Excertos da entrevista que Le Journal du Pays Basque publicará hoje na sua edição em papel.]
"Mon absence a une forte signification politique. Elle reflète mon engagement, mais aussi la dynamique en faveur des droits civils et politiques."
"Je sais que la procédure va être menée jusqu’au bout, que je vais passer devant l’Audiencia Nacional et j’ai intégré que je vais être incarcérée. Je dis ‘intégré’ car on ne peut pas accepter cela. Je risque 12 ans de prison."
"Derrière ces huit ans d’illégalisation de la gauche abertzale, il y avait tout simplement une volonté de réduire à néant un projet politique. Pourquoi ? Parce que c’est un projet cohérent, réalisable, qui bénéficie de l’appui de citoyens."
"L’Etat espagnol ne mettrait pas toute cette stratégie en marche si nous ne représentions qu’une minorité."
"Nous vivons dans des rythmes différents au Pays Basque Nord et au Pays Basque Sud, mais la volonté de criminalisation est la même des deux côtés."
"Je ne dis pas qu’en acceptant mon mandat d’arrêt européen la France illégalise Batasuna, mais elle franchit un nouveau pas. Elle m’empêche d’avoir des activités politiques, sinon je ne me cacherais pas."
"Nous, nous savons que la France est partie prenante dans le conflit, qu’elle devra être un partenaire dans la résolution de celui-ci."
"La France va certainement renforcer la répression à l’avenir. Car chaque avancée de notre part est suivie de répression. Au Pays Basque Nord, nous sommes sur la bonne voie, nous sommes en train de construire nos propres outils, notre pays."
"Le document Zutik Euskal Herria produit par la gauche abertzale dit simplement que l’Etat français est un acteur du conflit et qu’un jour il devra l’accepter. Il devra accepter que le Pays Basque existe et qu’il est temps de s’asseoir autour d’une table."
"Les personnes qui m’ont soutenue ont comme point commun la défense des droits fondamentaux. Ils savent que mon cas peut être un précédent."
"En revanche, je n’accepte pas que ma nationalité soit utilisée comme un argument dans ma défense. Un Argentin ou un individu d’un pays quelconque n’aurait pas les mêmes droits que nous?"
Fonte: Lejpb
Abordagem da entrevista em euskara, no Berria.